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Les modèles d’Attribution dans Google Analytics 4 (GA4)

Déterminer quelle interaction contribue réellement à une conversion est un enjeu majeur pour les annonceurs. C’est ici qu’interviennent les modèles d’attribution. Google Analytics 4 (GA4) propose plusieurs approches pour attribuer le crédit d’une conversion aux différents points de contact du parcours client. Bien comprendre ces modèles est essentiel pour analyser correctement vos performances marketing et optimiser vos investissements publicitaires.

Qu’est-ce qu’un modèle d’attribution ?

Un modèle d’attribution définit la manière dont le crédit d’une conversion est réparti entre les différents canaux et interactions (par exemple : clics sur annonces, recherche organique, réseaux sociaux).
Chaque modèle répond à une logique différente, influençant directement votre interprétation des données et vos décisions stratégiques.

Google Analytics 4 offre plusieurs modèles, dont le modèle par défaut et des modèles alternatifs que vous pouvez comparer dans l’outil.

1. Modèle d’attribution basé sur les données (Data-Driven Attribution – DDA)

  • Définition : Ce modèle, recommandé par Google, utilise des algorithmes d’apprentissage automatique pour attribuer le crédit en fonction de l’impact réel de chaque point de contact sur la conversion.
  • Caractéristiques :
    • Analyse les données spécifiques à votre compte.
    • Prend en compte des signaux comme l’ordre, la fréquence et la valeur des interactions.
  • Avantage : C’est le plus précis, car il repose sur vos données réelles et non sur des règles fixes.
  • Limite : Nécessite un volume suffisant de données pour fonctionner efficacement.

2. Dernier clic (Last Click)

  • Définition : Attribue 100 % du crédit de la conversion au dernier canal cliqué avant la conversion.
  • Caractéristiques :
    • Modèle simple et historiquement très utilisé.
  • Avantage : Facile à comprendre et à mettre en place.
  • Limite : Ignore tout le travail des canaux situés en amont du parcours.

3. Premier clic (First Click)

  • Définition : Attribue 100 % du crédit au premier canal ayant initié la session.
  • Avantage : Permet de valoriser les actions de découverte.
  • Limite : Sous-estime les étapes intermédiaires et la phase de conversion.

4. Linéaire

  • Définition : Répartit le crédit de manière égale entre tous les points de contact.
  • Avantage : Équitable pour chaque interaction.
  • Limite : Peut diluer la valeur des points clés dans le parcours.

5. Basé sur la position (Position-Based ou U-Shaped)

  • Définition : Donne plus de crédit au premier et au dernier point de contact, en attribuant généralement 40 % chacun, et répartit les 20 % restants entre les étapes intermédiaires.
  • Avantage : Reconnaît l’importance de l’initiation et de la conversion.
  • Limite : Moins flexible, basé sur des proportions arbitraires.

6. Dépréciation dans le temps (Time Decay)

  • Définition : Accorde plus de crédit aux interactions proches de la conversion dans le temps.
  • Avantage : Reflète l’impact des actions récentes.
  • Limite : Peut minimiser l’importance des actions de notoriété.

Comment choisir le bon modèle d’attribution ?

Le choix dépend de vos objectifs marketing :

  • Acquisition et notoriété : privilégiez First Click ou Position-Based.
  • Conversion à court terme : Last Click ou Time Decay peuvent être utiles.
  • Analyse globale et optimisation : Data-Driven Attribution est recommandé par Google.

Où configurer les modèles dans GA4 ?

  • Rendez-vous dans Rapports > Publicité > Comparaison des modèles.
  • Vous pouvez comparer plusieurs modèles pour évaluer l’impact sur vos conversions et ajuster vos stratégies.

Conclusion

Les modèles d’attribution dans GA4 sont bien plus qu’un simple paramètre : ils influencent votre interprétation des performances marketing et vos décisions budgétaires. Le modèle data-driven est aujourd’hui la norme recommandée, mais tester plusieurs modèles reste la clé pour comprendre votre parcours client et allouer efficacement vos ressources.

Les fondamentaux de Google Analytics 4 (GA4)

Il est là ! Et il ce n’est pas si simple de se l’approprier. Voici un petit tour d’horizon des avantages et inconvénients de GA4.

 

Quelques infos…

  • GA4 est la nouvelle version de Google Analytics sortie le 14 octobre 2020. GA3 (Analytics Universal) n’est plus supporté depuis le 14 octobre 2020. Un an d’historique est recommandé pour pouvoir faire des comparaisons.

Tout d’abord : Accéder à Google Analytics

  • Pour accéder à Google Analytics, il vous suffit de vous rendre sur la page www.google.com/intl/fr/analytics/ puis de cliquer sur Se connecter. Vous pourrez ensuite accéder à l’interface grâce à votre compte Google.
    A noter : Pour créer un compte Google, il vous faut simplement renseigner une adresse email (pas obligatoirement une adresse gmail).
  • Si vous disposez déjà d’un compte Google, il vous suffira d’indiquer votre login et mot de passe : https://accounts.google.com/signup
  • Une fois dans votre compte, cliquez sur l’icône Analytics pour accéder au service.
  • Si un utilisateur  vous a déjà attribué l’accès à des comptes Analytics, vous aurez accès aux statistiques de ces sites.
  • Sinon, vous devrez installer votre code Analytics pour pouvoir gérer vos propres sites.

Les avantages de Google Analytics GA4

  • C’est la solution la plus utilisée dans le monde : Google Analytics est installé sur plus de 10 millions de sites web, soit plus de 80% du marché mondial. C’est donc un outil éprouvé et en constante amélioration.
  • Gratuité : Google Analytics et sa quatrième version restent gratuits, contrairement aux solutions concurrentes.
  • Il peut s’intégrer à la suite Google (GTM, Data Studio, Google Ads, etc.)
  • GA4 est une solution adaptée au futur sans Cookie
  • Profitez des algorithmes de Google et du machine learning pour augmenter vos performances (liste d’audience, prévisions, etc.)

Les inconvénients de Google Analytics GA4

  • Une nouvelle version incomplète : GA4 est encore en développement et des données ne sont pas encore disponibles (taux de conversion, rapport sur les LPs, etc.). Cela nécessite d’utiliser un outil comme Data Studio pour avoir une analyse complète.
  • Un nouveau paradigme : Pour les habitués d’Analytics Universal, la prise en main de GA4 est plutôt difficile, car cette nouvelle version est construite totalement différemment. Elle est basée sur les événements et non sur les sessions et les pages vues comme l’ancienne version et les solutions concurrentes.
  • Les données brutes non disponibles :Les données brutes ne sont pas disponibles avec GA4. Vous pouvez tout de même y avoir accès via BigQuery et un accès à un cloud payant.
  • Direction les États-Unis : Les données collectées partent directement sur les serveurs de Google aux États-Unis

 

La différence entre SEO, SEA, SMO, SMA et SEM

La différence entre SEO, SEA, SMO, SMA et SEM… A noter qu’un annonceur présent à la fois en référencement payant et naturel, augmente son taux de clic de 20% !

 

SEO (Search Engine Optimization)

  • Optimisation pour les moteurs de recherche. Toutes les techniques qui visent à améliorer le positionnement de pages de sites internet dans un moteur de recherche.

SEA (Search Engine Advertising)

  • Publicité sur les moteurs de recherche. Le référencement payant désigne la publicité diffusée sur les moteurs de recherche comme Google, Bing, ou autres.

SMO (Social Media Optimization)

  •  Optimisation des Médias Sociaux. L’ensemble des activités visant à développer la visibilité d’une entreprise ou d’une marque sur les réseaux sociaux.

SMA (Social Media Advertising)

  •  Publicité sur les réseaux sociaux. Le SMA désigne la publicité sur les réseaux sociaux grâce à des outils comme Instagram et Facebook Ads, LinkedIn Ads, TikTok Ads, etc.

SEM (Search Engine Marketing)

  •  Marketing sur les moteurs de recherche. L’ensemble des techniques marketing visant à améliorer la visibilité d’une entité (entreprise, marque, etc.) sur les moteurs de recherche. Le SEM regroupe donc des techniques de SEO, de SEA et de SMO.

Surveiller et protéger sa E-réputation

À l’ère du numérique, l’image que renvoie votre marque en ligne peut faire la différence entre la réussite et l’échec. Cette image, appelée E-réputation, influence directement la confiance des consommateurs, leur décision d’achat et votre positionnement face à la concurrence.

Qu’est-ce que l’E-réputation et comment la surveiller ?

L’e-réputation, ou réputation en ligne, désigne l’ensemble des opinions, avis et contenus relatifs à une marque, une entreprise, une organisation ou un individu présents sur Internet. Elle se construit à travers :

  • Les publications des internautes : avis clients, commentaires sur les réseaux sociaux, blogs, forums.
  • Les contenus de marque : site web, réseaux sociaux officiels, campagnes marketing.
  • Les médias et influenceurs : articles, vidéos, mentions dans la presse.

En résumé, l’e-réputation est la perception digitale de votre identité, façonnée par ce qui se dit sur vous et par vous-même.

Quels types d’informations ?

✔ Communication officielle et maîtrisée

✔ Messages diffusés par les internautes

✔ Fuites d’information

Pourquoi l’e-réputation est-elle importante ?

  • Impact sur les ventes : 88 % des consommateurs consultent des avis en ligne avant un achat.
  • Influence sur la confiance : une bonne e-réputation renforce la crédibilité, tandis qu’une mauvaise peut nuire durablement à l’image.
  • Avantage concurrentiel : une marque bien perçue attire plus de clients et fidélise mieux.

Comment surveiller son e-réputation ?

Surveiller votre e-réputation consiste à collecter, analyser et réagir aux mentions de votre marque sur le web. Voici les principales étapes :

1. Identifier les canaux stratégiques

  • Réseaux sociaux : Facebook, Instagram, LinkedIn, X (Twitter), TikTok.
  • Avis clients : Google Reviews, Trustpilot, TripAdvisor.
  • Forums et blogs : Reddit, avis spécialisés, sites communautaires.
  • Presse et médias en ligne : blogs influents, articles spécialisés.

2. Utiliser des outils de veille

Plusieurs outils permettent d’automatiser la surveillance :

  • Google Alerts : notifications pour chaque mention de votre marque.
  • Mention : suivi en temps réel des réseaux sociaux et du web.
  • Brandwatch : analyse approfondie de la réputation.
  • Hootsuite ou Sprout Social : gestion et monitoring des réseaux sociaux.

3. Analyser les données collectées

  • Volume des mentions : combien de fois votre marque est citée ?
  • Tonalité des mentions : positive, négative ou neutre.
  • Influence des sources : une critique d’un influenceur pèse plus qu’un commentaire isolé.

4. Réagir rapidement et efficacement

  • Répondre aux avis négatifs avec professionnalisme pour limiter l’impact.
  • Valoriser les avis positifs pour renforcer l’image.
  • Créer du contenu de qualité pour améliorer la perception globale.

5. Mettre en place une stratégie proactive

  • Optimisation SEO : faire remonter les contenus positifs dans les résultats de recherche.
  • Community Management : être actif et à l’écoute sur les réseaux sociaux.
  • Relations presse et influenceurs : collaborer pour générer des mentions positives.

Conclusion

L’e-réputation n’est pas figée : elle évolue constamment en fonction des interactions et des contenus partagés en ligne. La surveiller et l’entretenir est un travail continu qui demande veille, réactivité et stratégie proactive. Une bonne e-réputation est un levier puissant pour attirer, convaincre et fidéliser vos clients.

Migrer de Universal Analytics (UA) vers Google Analytics 4 (GA4)

Au 1er juillet 2023, Universal Analytics (UA) a disparu progressivement afin de laisser place à une nouvelle version : Google Analytics 4 (GA4). UA ne sera donc petit à petit plus supporté : il est donc nécessaire que les sites qui l’utilisent encore migrent rapidement.  Voici ci-dessous la méthode complète pour passer de UA à GA4.

 

1. Accéder à Google Analytics

  • Pour accéder à Google Analytics, il vous suffit de vous rendre sur la page www.google.com/intl/fr/analytics/ puis de cliquer sur Se connecter. Vous pourrez ensuite accéder à l’interface grâce à votre compte Google.
    A noter : Pour créer un compte Google, il vous faut simplement renseigner une adresse email (pas obligatoirement une adresse gmail).
  • Si vous disposez déjà d’un compte Google, il vous suffira d’indiquer votre login et mot de passe : https://accounts.google.com/signup
  • Une fois dans votre compte, cliquez sur l’icône Analytics pour accéder au service.
  • Si un utilisateur  vous a déjà attribué l’accès à des comptes Analytics, vous aurez accès aux statistiques de ces sites.
  • Sinon, vous devrez installer votre code Analytics pour pouvoir gérer vos propres sites.

2. Étapes pour générer le code de suivi Google Analytics GA4

1. Accédez à la page Google Analytics : https://analytics.google.com/

2. Cliquez sur le bouton « Administration », la petite roue crantée en bas à gauche.

3. Cliquez sur « Assistant de configuration GA4″.

4. Choisissez ensuite le bouton « Démarrer »

5. A cette étape, Google Analytics va automatiquement vous générer une propriété GA4.

6. Acceptez les conditions générales d’utilisation (CGU) et cliquez sur « Voir la propriété GA4″ afin d’y accéder, de la paramétrer et de récupérer votre nouveau code de suivi.

7. Pensez à paramétrez vos Mesures améliorées en cliquant sur la roue crantée à droite :

8. Sélectionnez les Mesures améliorées qui correspondent aux fonctionnalités utiles pour votre site et à votre activité. Une fois activée, la collecte de ces données est automatique. Vous n’avez rien d’autre à faire. Enregistrez vos modifications.

9. Enfin, accédez à votre nouveau code de suivi en cliquant sur « Installation de la balise » gtag (Global Site Tag) dans la section « Collecte » :

11. Le code de suivi que Google vous a attribué est disponible en déployant la section « Global site tag (gtag.js) » :

12. BRAVO ! Votre code de suivi GA4 est généré ! Maintenant il vous faut ajouter le code de suivi obtenu dans votre site.

3. Ajouter le code de suivi Google Analytics à son site

Vous devez copier la totalité du code de suivi gtag et le coller dans l’espace prévu dans votre CMS (ou le code de vos pages) au-dessus de votre code de suivi UA, et sans supprimer l’ancien code de suivi ! Ainsi vous n’aurez aucune perte de données et le relai entre les 2 GA se fera naturellement. Google Analytics gère très bien la présence des 2 codes de suivi dans les pages de votre site internet.

Rappel : Le code de suivi Google Analytics doit être placé entre les balises <head> des pages de votre site internet, afin d’être sûr qu’il soit automatiquement présent sur toutes les pages. La plupart du temps, les thèmes associés à un CMS (WordPress, Prestashop, Joomla, Drupal…) vous permettent d’ajouter le code de suivi dans les paramétrages du thème, sans avoir à toucher au code des pages du site.

A noter : Il y a un délai de 48h avant que des statistiques ne soient disponibles dans Google Analytics. Cependant vous pouvez vérifier que le code de suivi fonctionne en affichant une page du site, et en vous rendant dans la rubrique « Rapports > Temps réel » d’Analytics. Si il y 1 session ouverte sur le site, c’est vous, et tout fonctionne bien !

4. Accéder aux statistiques Google Analytics 4

Vous trouverez dorénavant dans la liste de vos propriétés une toute nouvelle : « Nom de votre site – GA4″. Cliquez dessus et accédez à Google Analytics 4 ! Mais attention, GA4 implique de très nombreux changements de concepts et d’interface qui peuvent être déroutants et nécessiter une formation. ;)

 

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Les modèles économiques du Digital / Business Models Web

Voici un panorama des différents Business Models du digital.

La commission

Une Marketplace sur le Web va mettre en valeur des commerçants et prélève une commission sur le prix de vente à chaque transaction effectuée via son site.

En échange, la Marketplace investit dans un bon référencement et dans un design travaillé. Elle offre ainsi une visibilité aux commerçants qui y sont présents.

Inconvénient du modèle : la dépendance de l’annonceur vis-à-vis de la plateforme.

Le Freemium

Le modèle économique freemium –contraction de « free » et de « premium »– est adopté par de nombreux sites et applications mobiles. Il consiste à proposer la gratuité jusqu’à un certain volume de consommation, de commande ou d’utilisation du site.

Ce modèle ne peut fonctionner que si les fonctionnalités payantes ont une réelle valeur ajoutée pour l’utilisateur.

L’abonnement

Il consiste à abonner les clients pour un service récurrent, généralement mensuel. Il permet à l’entreprise de sécuriser sa trésorerie, en anticipant le volume des commandes tout en connaissant le chiffre d’affaires qu’elle entrera.

Par exemple, de nombreux e-commerçants ont joué sur ce modèle en proposant notamment l’envoi d’une box mensuelle. Cela dit, ce système s’essouffle souvent rapidement.

Le modèle adaptatif

Il consiste à optimiser ses ventes en proposant un produit ou un service qui disparaîtra s’il n’est pas vendu.  Ce modèle se base sur la variation des prix en fonction du volume de la demande. On peut le voir sur certains sites de voyages, qui, par exemple, proposent aux utilisateurs de poser une option pour un week-end à un prix ultra-compétitif, à condition qu’il y ait suffisamment de monde (défini en amont) qui pose la même option dans un délai imparti…

Autre exemple, la SNCF propose des billets à des tarifs spécifiques en fonction de la demande et des habitudes des usagers, qui disparaissent de la circulation en cas de non-réservation.

Ce système permet de booster les ventes et optimise le déstockage.

La publicité

Modèle économique basé sur le financement par la publicité : le site héberge des annonces publicitaires, souvent par l’intermédiaire d’une régie, et se rémunère sur ces revenus publicitaires.

Avantages : La publicité en ligne permet de générer des revenus de façon automatique.

On peut proposer un produit ou un service gratuitement, comme Google et Facebook, qui fonctionnent sur ce modèle.

Inconvénients : Générer un véritable chiffre d’affaires grâce à la publicité nécessite un nombre de visiteurs très important.

Comment lutter contre le Cyber-harcèlement en milieu scolaire ?

Retour d’expérience sur 6 années de lutte contre le Cyber-harcèlement dans les collèges. En effet, depuis 2015, j’anime avec la comédienne Elsa Mingot des interventions sur ce sujet à destination des collégiens dans le cadre des Actions Pédagogiques du Conseil Général des Bouches-du-Rhône. Plus de 1500 collégiens du département en ont déjà bénéficié.

 

Le constat : des parents et enseignants souvent démunis

Les enfants et les jeunes ont pris possession d’Internet et des réseaux sociaux, leurs nouvelles cours de récréation virtuelles. Ordinateurs, smartphones, tablettes… les parents ont du mal à suivre la communication en ligne de leurs enfants et les écoles se trouvent également dans une situation difficile, le phénomène débordant largement du cadre scolaire. L’objectif de cette intervention est de responsabiliser les collégiens et lycéens en favorisant un échange sur le cyber-harcèlement.

Former nos « jeunes » à aiguiser leur sens critique et leur empathie dans le monde virtuel est un des enjeux majeur de notre époque. Nous avons le devoir d’informer et encourager les internautes responsables de demain.

A l’heure où les échanges virtuels tendent à devenir à incontrôlables, une situation tout à fait inédite se pointe à l’horizon : ce sont les enfants et adolescents qui bien souvent, enseignent la manipulation des outils numériques à leurs parents… Comment alors, en tant que parent, faire son devoir de vigilance quand les outils sont mal compris et mal maîtrisés ? J’ai rencontré pléthore de parents mais aussi d’enseignants démunis face à cette problématique.

Le cyber-harcèlement, un harcèlement comme les autres ?

Oui. Parler du cyber-harcèlement revient exactement à parler du harcèlement tout court. Les ressorts sont les mêmes : rejet de la différence, effets de groupe, pression de conformité etc. Ce sont uniquement les moyens qui changent, et l’impact aussi, qui est souvent bien plus important en raison de l’incroyable pouvoir de diffusion des Réseaux Sociaux.

En réalité le cyber-harcèlement est simplement une extension du harcèlement dit « classique » (qui a lieu physiquement dans la cour de récréation), avec quelques spécificités en plus. Malheureusement ces spécificités ne sont pas négligeables : avec les réseaux sociaux, l’enfant visé se retrouve harcelé 24h/24 et parfois jour et nuit, quand auparavant il pouvait retrouver une forme de sécurité en rentrant chez lui après l’école. Et de plus la « force de frappe » des Réseaux Sociaux est bien plus importante qu’un évènement qui a simplement lieu dans la cours de l’école.

Cyber-violences : et si on montrait l’exemple ?

Bien souvent les adultes ne montrent pas particulièrement l’exemple : les échanges virtuels entre adultes sont de plus en plus violents, et virent très rapidement au rapport de force, à l’ironie et au cynisme.

Les « autorités naturelles » faillissent de plus en plus souvent à leur devoir auprès des adolescents. Nos représentants politiques eux-même tombent dans le piège de l’instantanéité, de l’hyper-réaction, et parfois même de l’insulte… Comment demander aux adolescents d’être « meilleurs » que nous dans ce contexte ? Comment leur parler de citoyenneté et de respect de l’autre ?

Et enfin, nous adultes, ne sommes-nous pas un peu hypocrites dans cette affaire ? Quand je lis certains échanges entre adultes sur Twitter ou Facebook, il m’arrive de le penser.

Les 3 commandements de la lutte : Comprendre, Protéger, Agir

Voici une partie des points abordés durant l’intervention :

  • Comprendre les conséquences de mes actes sur Internet : Qui harcèle et pourquoi ? Qu’est-ce que le cyber-harcèlement et comment se manifeste-t-il ?
  • Me protéger et protéger les autres sur Internet : Qu’est-ce que la vie privée ? La « mémoire d’Internet ». A qui appartient ce que je poste sur Internet et les Réseaux Sociaux ?
  • Réagir à une situation de cyber-harcèlement : L’empathie et l’impulsivité sur Internet. Que dit la loi ? Je suis la victime, je connais une victime : Que dois-je faire ? A qui en parler ?

1 intervention = 1 jeu interactif qui suscite réactions et échange

Nos interventions s’inscrivent dans les liste des « Actions éducatives prioritaires » du Conseil Général des Bouches-du-Rhône. Une séance est construite sur la base d’un jeu de plateau questions/réponses qui amène les adolescents à réfléchir sur une définition ou une problématique, à échanger et à se positionner face à une situation.

L’organisation de la salle de classe est elle aussi modifiée afin de créer un contexte qui revêt un caractère « exceptionnel » dans leur quotidien scolaire, toujours afin de favoriser les échanges et le dialogue : les élèves sont répartis en 4 équipes.

Vous l’aurez compris, l’intervention n’a rien d’une conférence avec l’intervenant au tableau… nous avons souhaité créer un environnement original, qui sorte les élèves de la configuration classique professeur/élève. C’est aussi pour cela que nous avons souhaité concevoir un jeu de plateau qui place les élèves en équipe et les pousse à intervenir individuellement et collectivement.


Site de l’association La Conflagration

En collaboration avec

Lexique des termes du Webmarketing